À lire & à voir, Documentaires

ARTE, mon amour

Vous le remarquerez dans les articles de ce blog, mon attention se porte à la fois sur le comportement individuel, et sur les archaïsmes institutionnels.

Le message qui nous est transmis par une grande partie des media télévisuels reste quand même très convenu dans un exercice de surface : complaisant par l’absence de remise en question, superficiel dans la présentation des sujets.

Mais il fait reconnaître, que même superficiels, ces sujets ont au moins le mérite d’être sociaux, économiques, environnementaux, ou de divertissement, quand un nombre édifiant de chaînes investit la dégringolade intellectuelle, entraînant de manière perverse le regardeur dans le plus profond abrutissement, pour un narcissisme économique évident : la recette publicitaire.

Et il y a ARTE…ARTE, ARTE, ARTE. Ma chère ARTE qui, loin de l’élitisme que lui prêtent les diffuseurs de mal bouffe télévisuelle, investit avec simplicité, conviction, engagement et élégance intellectuelle une vision du monde par le réel, par l’acte humain, par la connaissance, par la découverte, par la compréhension active, plutôt que par l’ingestion passive.

Est-elle la seule ? Bien sûr que non. LCP, France 5, France Info qui apporte une originalité dans l’info en continu ou France Télévision proposent aussi, et de plus en plus de programmes constructifs. Et le divertissement, la fiction française participent tout à fait à cette construction positive de l’individu, et à sa responsabilisation par son autonomie de pensée, par son indépendance d’esprit.

ARTE aborde les sujets sous l’angle de la responsabilité individuelle dans l’évènement. La crise financière n’est pas l’addition de mécanismes défaillants, elle est la responsabilité d’individus pervers de pouvoir qui détourent les mécanismes (cf. Goldman Sachs et leur produit Abacus, notamment).

Le climat, ses dérèglements et ses impacts sur l’humain, sont aussi le fruit d’abus d’entreprises et d’individus. L’héritage de l’Homo Faber, qui domestique la nature pour son besoin vital. Sauf qu’aujourd’hui, le besoin vital humain semble passer par un rééquilibrage de sa posture d’asservissement avec le besoin vital de l’environnement.

C’est le drame d’HIROSHIMA avec la vision perverse calculatrice des Etats-Unis de trouver un terrain d’expérimentation « in vivo » de sa bombe, et le choix des Japonais de ne pas prévenir les habitants de Nagasaki de l’arrivée de la deuxième bombe.

Des intentions individuelles perverses de destruction pour un bénéfice narcissique de domination, de pouvoir, de domination.

ARTE éclaire sur le sacrifice collectif qui nourrit l’orgueil et l’indifférence coupable de certains.

ARTE distrait aussi, amuse, fait voyager, fait vivre la tête quand celle-ci s’encombre du pire permanent des risques et menaces censées maintenir sous contrôle l’individu par un état anxiogène.

Et pourtant, tous les sujets ne sont pas « roses » sur ARTE. Non. Mais ils laissent une place à la responsabilité individuelle : celle de celui qui génère le pire, mais aussi celle du spectateur qui devient regardeur actif, en situation d’agir, de participer, d’influencer.

ARTE nous invite à réfléchir à ce que nous souhaitons investir individuellement pour construire le collectif que nous souhaitons.

ARTE nous propose juste d’exister, et de donner un sens aux évènements, aux systèmes, à notre propre système individuel, et fait de l’humain une histoire sacrée, en lui renvoyant une image de confiance en sa capacité de  participer.

ARTE respecte et valorise l’humain et son environnement, en nous invitant à nous  engager pour nous-mêmes, et pour le monde.

Merci ARTE.

Le Guetteur

27 septembre 2017

ONE COMMENT ON THIS POST To “ARTE, mon amour”

  1. Julien dit :

    Merci pour ce bel article.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *