Institution

Unité de la Nation : le chaînon manquant

La France est pleine de ressources, de talents, parfois discrets, souvent insoupçonnés. Son élite souhaite-t-elle d’ailleurs les stimuler, les encourager ?

Leur culture archaïque du contrôle s’essouffle, autant dans l’univers professionnel que sociétal, face au besoin de sens, d’autonomie, ou simplement du réel qui grandit dans la population, qui, elle, est au contact du quotidien. Les archaïsmes institutionnels face une modernité plus réelle.

Une élite : de puissants cerveaux, pour de si faibles envergures. Savoir, sans être. Maîtriser sans le contact. Penser sans rassembler. Du détail, pas de hauteur. De l’anecdotique, pas de stratégie.

Diviser

Alors, contrôler, c’est une assurance. Celle de ne pas se retrouvé…guillotiné ? Gouverner avec la peur du couperet ? Un frein. Empêcher la peur d’un risque, fantasmé, c’est aujourd’hui bloquer l’expression des possibilités. La peur du chef ? Inquiétant, non ? Ça ferait presque peur, à nous, aussi…

Diviser.

C’est morceler son périmètre pour l’amener au niveau de celui qui le gouverne. Petit niveau, petits territoires. Comme certains managers, qui en ont le statut mais pas la posture, et ne veulent que des collaborateurs moins bons qu’eux. Consigne de sécurité : diviser.

Contrôler, brider, cadenasser. Gouverner, avec la peur…Une névrose institutionnalisée.

Comme le tyran domestique qui se crée son petit monde de pouvoir, entre quatre petits murs. A défaut de savoir exister dans un périmètre plus vaste.

Quid de la confiance, de la responsabilité, du courage ? Ouh là, malheureux. Danger ! Esprit libre et critique : la mort de l’Institution. Soumets-toi ou …dégage. Bah oui, comme les riches, les professionnels, les jeunes, les retraités…Les exilés, en fait…

« Allez, si on démarrait le quinquennat par le mariage pour tous. Si, si, si. Ça va foutre le bordel ».« Et vous avez vu ces salauds de riches qui partent…Ouh…salauds ! » Et c’est pas fini. « Les agriculteurs contre la distribution. Les départements contre les nouvelles régions…Le public contre le privé…». Et… « Les banlieues contre les bourges…». « Et, faudrait pas oublier de remercier les journaux et certains programmes télévisés…Une agence de « com » gratuite ».
Faut dire, avant, avec Sarko, il y avait ces salauds de corps constitués : les fonctionnaires, les syndicats, les magistrats…
Parce que bien entendu, tous ces salauds ne sont pas des Français. Les bons, les mauvais : très rassembleur, n’est-ce pas ?

Unité et confiance

Et l’Unité? Pour ça, Il faudrait de la hauteur, de la confiance, une posture de fédérateur, une capacité de vision.

La force d’une Nation ne se mesure-t-elle pas à la puissance de son Unité ? Sa faiblesse en illustre celle du Pouvoir.

« Soumets-toi, on t’a dit ». Si, si, si….vive les bizutages, qui durent, qui durent…
L’Unité suppose de rassembler autour de points communs, autour de règles communes, bien loin de cette culture de l’exception permanente. « Réclame et tu auras », enfin, si tu représentes une menace, un risque pour le Pouvoir.

L’Unité se construit, se nourrit d’une capacité du leader à créer cet esprit collectif, au-delà de son propre besoin de pouvoir, de valorisation, de contrôle. Il en est l’animateur. Encourager, plutôt que sanctionner…dès l’école ?
Avoir confiance pour faire confiance, et accepter d’être dépassé par le potentiel et la performance des autres, sans se sentir remis en question. Un pouvoir d’envergure. « Pas de ça chez nous ! »

Le rôle de chacun

Et une culture de l’encouragement, de la confiance en soi, en l’autre, pour avancer, pour rassembler ?

Quelle part de nous sommes-nous prêt à investir pour obtenir ce que nous souhaitons ? N’attendons pas qu’ « ils » bougent. Ils ne savent pas, ont peur, se protègent sous les ors d’une institution nourricière et usée. C’est à nous de construire, d’avancer, de nous impliquer, de nous engager, d’avoir envie, confiance, de nous mobiliser. De bouger !

L’Institution est absente du projet collectif, pour le collectif. Les serviteurs de l’Etat se servent de l’Etat, ou le contrôlent, au mieux. Quelle réponse face à cette démission ? Moi pour moi, avec moi ? Comme eux ? C’est tout ? Revendiquer, réclamer, encore.

Faites acte de foi : avancez, croyez, sans savoir où cela vous emmène, tout en sachant que vous vous en rapprocherez chaque jour.

Sans idée concrète et réaliste d’une Nation, sans Unité, sans projet, sans confiance, comment aborder et construire notre avenir individuel et collectif ?
C’est à chacun d’incarner ce projet, d’y apporter sa pierre. N’attendez plus de recevoir ce qui doit venir de vous.

Le chaînon manquant du projet français, c’est vous. Il y a en vous une part de cette Unité manquante. Exprimez-là. Il est encore temps.

Tant que le pouvoir à la française ne valorisera que le savoir, notamment dans les cursus scolaire et supérieurs, au détriment du savoir-être, de la confiance et de la capacité d’être en relation, cette culture du contrôle continuera d’étouffer nos potentiels.

Alors, attendre ou agir ? Faisons le bon choix, pour nous, avec les autres, ensemble.

Le Guetteur


Ce qu’en pensent les autres :

1 – Un article de L’Humanité (09/11/2015)
Contrôler : les peurs du Pouvoir

unité nation liberté expression boycott

2 – Un article d’Atlantico (24/10/2015)
Nation : transmettre et partager

unité nation natacha polony france

3 – Un article de Slate (25/10/2015)
Bonnes intentions sous contrôle

unité nation COP21

4 – Un article du Figaro Economie (6/11/2015)
Blocage institutionnel. Et le volontarisme individuel ?

unité nation travail dimanche

5 – Un article de Sud Ouest (25/10/2015)
La particularité locale comme identité collective

unité nation langues régionales

6 – Un article du Monde Politique (06/10/2015)
Qu’il soit fiscal ou professionnel, l’exil est un départ

unité nation bercy exil fiscal

7 – Un article de Slate (17/10/2015)
Dépasser l’archaïsme pour avancer


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13 novembre 2015

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