Je suis resté interloqué… Une prime à la délation… Ouah ! Même s’il y aura certainement marche arrière, comme sur la plupart des sujets lancés, le fait d’en avoir seulement l’idée…
Ce qu’elles sont créatives ces agences de com’… « Allez, avant les élections régionales, une petite excitation contre les salauds de riches. Bah oui, ça va ramener des voix ». « Et puis, c’était dans le discours de Hollande en 2012, il a dit qu’il n’aimait pas les riches. Un bon petit rappel en fait ».
Et juste un réflexe de cette culture du pouvoir par la division évoquée, par le contrôle. Car pour exister, les élites ont besoin de salauds, quels qu’ils soient.
Parce que les salauds permettent de détourner l’attention du public vers une autre cible qu’eux-mêmes. Toujours cette immaturité, cette incapacité, cette absence de courage. Comme à l’école, primaire, pas plus. « C’est pas moi, c’est lui ».
« Dénoncez, vous serez payé ! »… Élevé, vertueux, positif, collabo…ratif. Ouf ! Ça c’est un slogan d’unité.
Peut-être pourrions-nous disposer d’une grille de rémunération : combien pour dénoncer une fraude fiscale ? Combien pour dénoncer une fraude aux assurances sociales ? Combien pour dénoncer une fraude à la TVA ? Combien pour dénoncer une fraude aux HLM ?
Et au fait…combien pour dénoncer une fraude à l’utilisation de l’argent public ? Combien pour dénoncer un détournement d’intérêt général ? Combien pour dénoncer les abus envers un système à bout de souffle ? Là, il y aurait du pognon à se faire. Imaginez le montant de la prime pour dénoncer Balkany, Ceccaldi, Guérini, Cahuzac, Tabarot… La liste serait bien longue. Sans parler de certains usuriers ordinaires du millefeuille administraif qui ne font que profiter d’un système. Ils n’y peuvent rien, c’est pas eux, c’est le système.
« Allez, un bon gros millefeuille en dessert ? Si, si, si… Allez-y, goûtez-y. C’est la spécialité française. Vous verrez, une fois en bouche, ça coule tout seul. Et après ? Vous ne pourrez plus vous en passer ».
Et la super prime pour dénoncer Erdogan comme trafiquant de pétrole et de coton avec DAECH ? Là, jackpot ? Non ? Eh non… ils reviennent tous d’un petit séjour en Turquie pour le G20. Un peu de sérieux quand même. Il est trop fort le salopard.
La rémunération de la dénonciation est, au-delà de cette culture du « faible au pouvoir », la formalisation de l’incapacité de ce pouvoir à passer d’un système d’obéissance à un système de responsabilité et d’adhésion. Leur incapacité à moderniser leur vision du pouvoir, et à investir la notion même de relation, de courage.
C’est leur limite : incapable d’organiser au niveau global la vie de la collectivité, en milieu ouvert, en mobilité. Lorsqu’un pouvoir ne s’exerce qu’en milieu fermé et protégé, il n’est pas un pouvoir. Juste un arbitraire, une limite, une incapacité à fédérer, à donner envie. Un peu comme « l’exit taxe ».
« On ne sait pas vous donner envie de rester, mais on peut vous faire payer avant de partir ».
Allez, nul doute que la prime à la délation rejoindra dans les cartons les nombreuses fausses bonnes idées lancées, juste pour voir…
C’est certainement leur vision de la démocratie participative : une forme de boîte à idée permanente, relayée par sondage et media interposés.
Et puis, c’est « safe » : pas le risque du référendum. Du concept, de l’idée, des supposés neurones… mais pas de couilles. Trop lourdes à porter… Faudrait pas être usés les gars…
En mémoire des vies. Pour que l’espérance dépasse le doute, pour que notre Lumière soit plus forte que l’obscurité.
Le Guetteur
Ce qu’en pensent les autres :
1 – Un article du Figaro Economie (07/12/2015)
2 – Un article du Monde (15/10/2015)
3 – Un article de Libération (18/09/2015)
4 – Un article du Parisien (09/10/2015)
5 – Un article de Marsactu (25/11/2015)
6 – Un article du Monde (19/06/2015)
7 – Un article du Figaro (12/09/2014)
8 – Un article de BFM TV (02/12/2015)
9 – Un article de Marianne (19/11/2015)
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