Politique

Les contes de Sarkozie

Qu’il est rassurant de voir monsieur Sarkozy, comme d’autres, à gauche et aux extrêmes y compris, prendre le temps de se poser pour réfléchir, pour comprendre, avec recul et…sincérité. Pour avancer, autrement.

Ça y est ! Il a eu la révélation de l’intérêt général ! Fini les névroses narcissiques ! Il est tourné vers l’autre. Aurait-il suivi une thérapie ? Il a écrit un livre…avec que du vrai dedans…

Anticiper pour mieux agir… Quel chemin parcouru depuis les affaires, la course au fric, l’agitation, le nombrilisme maladif… Chapeau l’artiste ! Il a tant voulu grimper, qu’il s’est enfin élevé. Magnifique !

Et quelle capacité de se détacher de son avidité de pouvoir, de sa course sans fin à la compensation. Du grand, du beau, du panache !

On avance alors ? A moins que… Allez, soyons positifs, on patine. Car plus la société civile avance, s’adapte, plus les politiques s’accrochent aux vieilles recettes : répéter le message pour le rendre crédible. Comme le téléshopping : encore, encore, et encore.

Mais parole, la main sur le cœur, il a changé. D’ailleurs, il prend du temps pour répondre aux questions maintenant. Joli le coach : « Prendre du temps donnera l’impression que vous êtes plus réfléchi sur le fond »… Oui… C’est aussi peut-être le temps nécessaire pour éviter de dire et faire comme avant. Mieux contrôler le message en fait.

Ce qui est écrit est forcément vrai pourtant, ça marche avec les contes de fées, pour les enfants. Et comme notre culture collective est en grande partie construite sur le fantasme et sur l’image, associé à une bonne passivité du citoyen, autant entretenir le mythe. Ça fonctionne même pour l’Égalité, la Fraternité, et la Liberté, bien entendu… Enfin, de moins en moins faut-il le noter.

Et oui, combien oublient de dire que ce qui est raconté dans les livres ne se passe pas dans la réalité ? Cette culture si française de l’arrangement : lisez ce que je voudrais que vous voyiez. Oui, mais… on a déjà vu. Le conte est quelque peu cramé. La fin, on la connaît.

Et puis, pour l’humilité, la comparaison avec Racine… Il n’y a pas à dire, quel chemin parcouru… dans le livre.
C’est vrai qu’il en faut du courage : pour se remettre en question, pour se faire face, pour se confronter à une forme de réalité.
Alors, continuez de fantasmer vos vies, pendant que nous construisons les nôtres. Mais le spectacle commence vraiment à sentir le réchauffé.

Sinon, bah, bonnes ventes. Je ne vois que ça.

Le Guetteur


Ce qu’en pensent les autres :

1 – Un article du Parisien (26/01/2016)

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2 – Un article du Huffington Post (26/01/2016)

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9 février 2016

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