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Sapin : l’arbre et la forêt

sapin arbre foret

Hollande se voulait un président normal. Certainement une bonne idée d’agence de com’. Avait-il envisagé que sa réalité serait simplement ordinaire ?

Une réalité ordinaire d’homme archaïque, frileux, contrôlant, dogmatique, inconstant, pour en devenir incompétent.

Ordinairement représentatif de ces éléments du système qui accèdent au pouvoir par opportunisme et par détournement d’un système bien rodé.

Ce système qui permet de dépasser le seuil d’incompétence d’un bon maire ou d’un bon conseiller régional, et le faire devenir ministre, premier ministre, voire président. De droite comme de gauche. Comment être à la hauteur de la fonction ? Par un comportement, une vision globale, en confiance, avec courage, avec responsabilité, décence, avec capacité de décision et d’action…

Une forme de maturité qui permettrait d’envisager, de dépasser l’inconséquence et le narcissisme adolescent ou infantile. C’est vrai que tirer l’élastique de la culotte d’une journaliste, « c’est rigolo, on s’amuse trop, pas grave, même pas mal »… Juste de l’abus, du mépris et une tendance à se servir « comme je le veux » et « quand je veux ». De la perversion narcissique à l’état pur. Après tout, tout le monde le fait, en politique. Combien ont la braguette aussi pendue que leur langue ?

Le pouvoir… trop grisant ! Ouais, trop génial : je dispose, j’abuse et je continue. Même pas puni, même pas de sanction : l’autoroute du vulgaire et de l’indécence.

institution

Je dois vous dire que j’ai honte. Pas pour eux, mais honte d’eux et de partager le même espace culturel supposé collectif. J’aurais presque honte, même si c’est loin d’être le cas, de croire encore à la capacité de chacun d’entre nous, ou de certains, à avancer positivement, à contribuer, à construire, dans le respect et la décence de la relation à l’autre, quand les geôliers de l’institution la maintiennent prisonnières de leur perversité. Pas uniquement sexuelle, évidemment, juste leur perversité ordinaire, normale, de l’exercice du pouvoir politique.

Quel salut face à ces comportements archaïques ? La parole : sortir de la culture du silence individuel qui protège la perversité de l’institution, opaque et manipulatrice. Seul celui ou celle qui parle a le pouvoir de faire cesser celui qui abuse. Car celui qui abuse est lâche, et n’exerce son pouvoir que sur une victime en situation de faiblesse, de dépendance. Mais lorsque celle-ci reprend le pouvoir pour elle-même d’abord, le lâche s’efface devant ce qui devient une menace. Avec courage, sans honte ni culpabilité, pour dépasser la manipulation.

Passons d’une culture institutionnelle de l’abus, inégalitaire, à celle de la reconnaissance individuelle et de la protection. Notre culture collective est atteinte au plus profond, quand elle se soumet à la perversité des squatteurs de l’institution. Réveillons-nous sans violence de cette acceptation passive par la parole, par l’action, par l’estime de nous-mêmes. Les révolutions sont violentes, elles ne servent à rien. Elles cassent, assassinent, et déplacent sans réformer. La multiplication des prises de conscience individuelles est un espoir bien plus prometteur.

Rendez visible, parlez, diffusez ! Cette attitude est l’un des relais essentiels d’existence et d’expression des qualités et potentiels individuels, anesthésiés par cet ordinaire politique, si « normal ». Le cas de l’élastique semble anecdotique ; mais combien d’autres répétés, invisibles, plus graves, physiquement, psychologiquement, sexuellement se déroulent sous les yeux de témoins silencieux ? Cet élastique est représentatif de cette perversité déconnectée de toute responsabilité vis-à-vis de l’autre. Comment peut-il y avoir plaisir dans l’humiliation de l’autre ?

sadisme

De la perversité au sadisme, il n’y a qu’un pas.
Le Guetteur


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31 mai 2016

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