Politique

Media – Politiques : les faux jumeaux

Comment faire pour vivre en France quand vous croyez, quand vous avez confiance, quand vous êtes optimiste, quand vous êtes responsable, quand vous agissez, quand vous êtes volontaire, quand vous vous nourrissez du succès, de la réussite, ou simplement de ce qui est positif ?

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Soit quitter la France. Ou alors rester car vous êtes optimistes et tenaces, ne plus regarder la télé et ne plus écouter les politiques… Là, c’est plus simple, ça coûte pas cher, ça préserve, et surtout, ça permet d’être en contact avec une réalité qui apporte ses satisfactions, ses joies, ses espérances, et vous resitue dans une sphère du possible, sur laquelle vous pouvez agir.

C’est quand même mieux que de se lamenter sur un monde si vaste qu’il se situe en-dehors de notre rayon d’action, mais dont la pollution, elle, est bien réelle.

Etre indifférent ? Absolument pas. Juste être concerné pour agir, plutôt que spectateur passif d’un pathos intrusif et toxique.

En fait, media télévisuels et politiques, c’est quand même une côte d’alerte permanente sur l’échelle du névromètre.

C’est qui qu’est le plus fort ? « Moi, moi ! Non, c’est moi. C’est moi le plus fort. Parce que c’est moi qui passe à la télé, c’est moi qui pose les questions, c’est moi qui décide, c’est mon émission ».

« Nan, pas vrai. C’est moi. C’est moi qu’est élu. C’est moi qu’a le pouvoir. C’est moi, Moi, Moi, MOI ».

Ils seraient si mignons si on ne leur confiait pas ces fonctions de diffusion et de responsabilité. Mais que diffusent politiques et médias ? De l’image, juste de l’image. Et ?

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Le souci, c’est qu’ils utilisent et détournent chacun à leur manière des outils de diffusion et de gestion collective pour nourrir, sans satiété, leur besoin hypernarcissique d’être vus et entendus. Au détriment de qui ? De nous, qui les regardons, qui les entendons, et dont nous subissons les débordements pathologiquement excessifs.

Certains journalistes malades d’image et de pouvoir détournent le media. Les politiques souffrants du même mal détournent « juste » les institutions. D’ailleurs, s’il y en avait un peu moins, il y en aurait moins à détourner… Et… ? Ah d’accord, c’est pour ça qu’aucun n’envisage de les réformer. OK… On est bloqués…

Luther, Calvin… Si vous nous entendez… Une réforme ? Oui pas chez nous, pas avec eux.

Alors, vous voulez du pire ? Allumez la  télévision. On nous abreuve du drame, du danger, de la destruction. Exister par le fait d’être porteur de la menace : « La Grèce va s’écrouler, vous allez voir. Et la Grande-Bretagne qui sort de l’Europe, la cata. La Russie, les Etats-Unis, ça va exploser, si Gorbatchev le dit aussi. Allez, une petite inondation là-dessus, un tremblement de terre… L’état d’urgence, ça peut péter à n’importe quel moment, n’importe où. Le gouvernement le dit, tout le temps ». Bien sûr, ce sont aussi des vies humaines. Mais le drame en permanence… ça fait peur, c’est vrai.

Politiques et media télévisuels sont un monstre à deux têtes : le tyran domestique qui menace la famille de tout perdre s’ils ne les avaient pas, et de l’autre qui leur dit que s’ils sont obéissants il va s’occuper d’eux.

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Encore un écho de cette culture perverse narcissique institutionnelle qui consiste à se satisfaire de la création du pire pour l’autre, et de se poser en solution : le poison et l’antidote.

Bon, la télé, ça se coupe. Mais les politiques ? On ne va quand même pas les couper ? Faudrait-il encore trouver quoi leur couper. Et oui, en étant trivial, s’ils en avaient, on serait les premiers à le constater. Que faire alors ?

Continuer à faire sans eux et agir, croire, chaque jour, compenser leur pesanteur toute régalienne, avancer, espérer en se nourrissant de chaque bien vécu, observé, et réel.

Pour le reste… ça se fera tout seul. Regardez : Trump, Poutine, le candidat Norbert Hofer qui a failli…une prochaine fois… Allez, patience… Ça arrive. Mais là, il faudra vraiment penser à partir. Où ? Nulle part. Trop tard.

Alors juste un petit conseil à ceux qui mettent leurs ressources intellectuelles au seul profit de leur nombril : arrêtez d’entretenir la peur du grand nombre et l’écœurement du peuple. Relisez Maslow et le besoin de sécurité. Oui, celle du peuple.

Et qu’y a-t-il de pire qu’un peuple qui a peur ? Celui ou celle qu’ils mettent au pouvoir pour les rassurer.

Le Guetteur


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2 février 2017

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