Politique

Macron : moderne, ou pas.

Monsieur Macron est supposé représenter une approche moderne de la politique, de sa posture en tant que ministre, et des idées économiques. Probablement dans une forme d’autonomie d’esprit également.

Mais dans la forme du discours, aurait-il pu éviter d’entretenir cette culture franco-française de la division, du contrôle ? C’est cette attitude, déjà évoquée, qui consiste à pointer, positivement ou négativement, une catégorie de population. Résultat ? Rien de collectif, pas de vision globale.

Était-il utile de « plaindre » les chefs d’entreprise, et ajouter encore à la division une tendance forte à la victimisation, les chefs d’entreprises ? Qui a le plus mal ? Qui en bave le plus ? Exister par la souffrance, pour éviter de ne pas attirer l’attention par le succès et le bien-être.

L’essentiel n’est donc pas d’aller bien, mais d’exister aux yeux de l’autorité institutionnelle, quitte à aller mal pour ça : « Maman z’ai fait bobo… si si regarde… C’est rien ? Alors, plus grave, allez, là, tu vois ? ». Mature, élevé, porteur d’optimisme, d’efficacité et d’espérance…

Pourquoi, libre d’esprit, s’inscrire dans ces travers de communication politique archaïques ? « On pense à vous, et à vous, et à vous aussi, mais eux ils ne sont pas gentils, eux non plus, mais vous oui… ».

Il est vraiment lassant de constater chaque jour l’incapacité des politiques, tous bords confondus, à s’inscrire dans une vision haute, globale. Comment construire un projet quand on l’envisage par le trou de la serrure ? C’est un peu réducteur, quoique. Ce trou de serrure représente en fait ce souci narcissique de l’élection, la peur de ne plus y être, l’incapacité à prendre des positions, à décider, diviser et contrôler : une vieille recette, un arrière-goût de « dépassé ».

Chacun dans sa situation a des facteurs de satisfaction, ou de difficultés, parfois plus rudes pour les uns, c’est vrai. Mais ce qui est attendu par les Français n’est pas cette tactique répétitive et éculée de communication, voire infantile, qui consiste à reconnaître le bobo, et avec émotion…alors là…le summum !

Ce qui est attendu, c’est qu’ils fassent leur job : comprendre et analyser pour préparer, anticiper, construire et agir, en phase avec les réels enjeux. Savent-ils faire ?

Une vraie posture de leader, de décideur, qui sans être morale, ne rêvons pas, pourrait au moins avoir le mérite d’être adaptée aux réalités et enjeux collectifs. Il serait peut-être intéressant d’encourager la confiance et hauteur de vue, le réalisme et le courage durant les études supérieures.

La division et le contrôle ont une limite : protéger celui qui les utilise, sécuriser sa position, au détriment du développement de ceux qui sont sous sa responsabilité. Inefficace avant tout, pour le groupe.

Le Guetteur


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2 février 2016

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